Le terrain est le préalable existant avec ses caractéristiques propres et, si on peut l’améliorer (voir plus loin), c’est d’abord au club de s’adapter en fonction de ses membres (nombre, qualité, âge moyen, handicap moyen).

Certains terrains sont longs avec des greens durs et ultra rapides, des fairways étroits et des roughs sévères, soit ! Mais si le club ne sait ou ne veut pas tenir compte de toutes ces caractéristiques, alors qu’il ne s’étonne pas de la durée des compétitions amateur.

Tout doit contribuer à produire un terrain rapide et non un terrain lent, c’est aussi le but de ce travail.

Dessin des parcours

Les premiers trous (au moins les trois premiers) sont la rampe de lancement du parcours et doivent proposer un jeu rythmé et fluide. Le premier trou en particulier est comme l’entrée d’un supermarché moderne, large, haute, accueillante, construite pour qu’on s’y sente bien immédiatement.

Longueurs des parcours

Même difficile, un parcours peut et doit être mis au niveau moyen des joueurs ; les meilleurs comme les plus faibles auront leurs départs et les deux y trouveront leur plaisir. Il est donc très important de tout faire pour réussir terrain à la fois beau et bon. C’est un exercice subtil ! Un audit du jeu et du parcours apporte énormément à la réflexion et les solutions sont toujours plus simples, bien acceptées et bien moins onéreuses qu’on ne le croit. A part quelques exceptions, il n’y a pas de terrain difficile, il n’y a que des terrains inadaptés.

Etude des parcours

Pour répondre à ce problème de longueur, une étude a été faite sur les 419 golfs de France de plus de 5000m, boîtes noires, avec cinq départs : noir, blanc, jaune pour les hommes, bleu et rouge pour les dames.

De grandes disparités apparaissent entre les hommes et les dames.

La moyenne de départs noirs est de	5932m
La moyenne de départs blancs est de	5893m	99,34 % des noirs
La moyenne de départs jaunes est de	5538m	93,35 % des noirs
La moyenne de départs bleus est de	5054m	85,20 % des noirs
La moyenne de départs rouges est de	4729m	79,72 % des noirs

Une question se pose immédiatement : comment fait la petite dame entre 42 et 52 de handicap pour jouer 4729m dans les conditions normales de jeu ?

La réponse se trouve dans la qualité de l’enseignement, la volonté, la beauté du parcours, la convivialité au club house, certes, mais avant de réussir 36 stableford elle devra batailler un bon moment. C’est là que les questions se posent à elle : « Vais-je continuer ? N’est ce pas trop dur pour moi ? Cinq heures ou plus sur un parcours, où est mon plaisir ? ». Voilà une panoplie de questions qui traverse l’esprit des « jeunes » joueurs lorsqu’ils sont lancés inconsidérément sur 18 trous.

On reprend le même cas avec un homme « jeune joueur » partant des jaunes. Même si ses balles vont plus loin, il a les mêmes questions et les mêmes angoisses, une petite griffe dans la fierté en plus…

D’autres distances sont parlantes, les inter-boîtes :

Blanches-bleues	839m	14,13%
Jaunes-rouges	809m	13,63%
Blanches-jaunes	355m	5,99%
Jaunes-bleues	483m	8,15%
Bleues-rouges	325m	5,48%

Quelques paradoxes :

La distance moyenne entre les boîtes jaunes et rouges est inférieure à celle entre les boîtes blanches et bleues. Les meilleures joueuses dames sont avantagées.

Un dernier point concernant les longueurs des parcours. Beaucoup de clubs construisent des terrains dans le but d’attirer de nombreux joueurs, dont un pourcentage très important est à former. Ils cherchent aussi à attirer de bons joueurs, ce qui est très moteur, mais gardons toujours à l’esprit que moins de 10% des joueurs de clubs sont single handicap…

Il faut revoir les parcours en mettant comme base de calcul : le handicap moyen du club, la stratification des handicaps, le nombre d’enfant et de seniors. Alors les départs seront plus en adéquation avec la vie sportive du club, tout en gardant l’aspect compétition pour les meilleurs joueurs ; ceci durcira même les parcours équitablement !

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