9 années d’expérience, l’auteur.
Tout a commencé par un tendon d’Achille qui m’a laissé au bord du parcours après un match de foot en salle que je n’aurais jamais dû jouer ; la vie réserve parfois des surprises…
Un ami m’a demandé de l’accompagner sur le terrain un dimanche pour, comme il disait, « faire avancer parce que ça traîne trop ». De retour au club house tout était devenu clair !
Ayant joué dans différents pays anglo-saxons et observé la manière dont procédaient les Marshals, j’ai pris conscience de leur rôle dans le respect du rythme de jeu et décidé d’adapter et de traduire leurs méthodes en leur appliquant une coloration pédagogique plus importante, considérant que la culture et le civisme golfiques n’étaient pas suffisamment ancrés chez les joueurs que nous côtoyons toutes les semaines.
Tout était à créer : tableaux de chiffres, plans, expressions, réflexes chez tous les joueurs, horaires pour chaque style de compétition. Il nous a fallu expliquer, jusqu’à la première compétition qui s’est jouée dans le temps demandé : 3h54 pour un single à trois… six semaines exactement après la pose de la première horloge.
Il nous a fallu également convaincre un conseil de club étonné des vertus de cette méthode innovante, l’amener à laisser aux deux personnes qui la mettaient en place, toute latitude d’agir au mieux pour les membres du club.
Après les explications, l’aide aux joueurs pour comprendre et de nombreuses heures passées sur le terrain (parfois 12 heures), la promesse de la remise des prix à l’heure prévue au départ de la compétition est tenue. Pari gagné !
Maintenant les joueurs sont troublés quand on joue hors rythme, hors temps et les scores s’en ressentent.
Puis mon Ami est parti, usé par la maladie, un dernier parcours où il n’a pu tenir le rythme, mais tout a continué. Tout a continué grâce à la méthode et aux protocoles établis, mais j’étais désormais privé de l’affection de mon Grand Frère, comme je l’appelais.
D’autres sont venus, des personnes de qualité qui ont la charge de tout faire fonctionner, je leur souhaite surtout bon courage…
Bernard Fajal.