L’enfant joue naturellement vite, souvent trop même.
Cependant, sa cadence de jeu est directement liée à son âge et son niveau de jeu.
L’enfant passe par 4 phases :
- Le jeune enfant avant 9 ans n’a pas de faculté de concentration suffisante et devra être accompagné par un adulte de sa famille pour amortir les chocs du jeu et l’encourager. Un put de 50cm raté fait très mal…
- Un enfant de 9 à 11 ans n’a pas plus que 30 à 35 minutes de durée de concentration sur un sujet à l’école dans une classe de 25 enfants d’une surface de 90m², le golf c’est un parcours 4h00 et 80 hectares, seul… La perte de temps vient de son appréhension du jeu : des déplacements trop lents pendant lequel il discute avec ses copains et un temps considérable passé à chercher ses balles car il ne regarde que rarement où elles tombent.
- Entre 11 et 13 ans, le niveau de jeu s’est nettement élevé, l’implication est plus forte. Le jeune joueur va faire son parcours sans regarder le temps mais toujours très vite. Il joue en marchant, va à sa balle, regarde, tape sans se poser de question aucune. Son swing, sa condition physique, ses lymphatismes passagers sont emportés par le rythme.
- A partir de 14 ans on rentre dans une période de turbulences, ils n’apprennent plus Monsieur Jean de la Lafontaine (La laitière et le pot au lait), le golf devient une multitude de choses, passion, frustration, rêve, obsession, vérité, désillusion, angoisse, méditation. Pauvres parents qui se battent pour toujours recadrer, passe ton bac d’abord est difficile à faire comprendre. Tout peut arriver mais les années de travail technique et tactique ne s’effaceront jamais, heureusement.
A tous ces stades de la progression de l’enfant, l’encadrement doit être très attentif. L’adulte accompagne l’enfant jeune pour lui faire conquérir le terrain ; ceci étant fait, les pédagogues, les éducateurs et le Marshal prennent le relais pour inculquer les fondamentaux (lutter contre l’intellectualisation et privilégier la structuration, les images fortes que donne la télé sont une aide précieuse).
Le jeune joueur ne doit pas déraper, il en est de la responsabilité des adultes et uniquement des adultes. Le risque est qu’il s’enfonce dans un rythme inadapté à son âge (généralement par mimétisme) dont il aura du mal à sortir s’il arrive à un niveau probant où les exigences en termes de rythme de jeu sont beaucoup plus drastiques.
A tous les âges les adultes ne doivent pas parler avec l’enfant uniquement de golf mais associer dans la conversation l’école et la famille. Le golf est le sport individuel par excellence, l’équilibre mental de l’enfant en dépend. Le respect des enfants envers les adultes n’en sera que plus grand.
Les vacances golfiques avec les parents sont alors une bonne et souhaitable soupape, l’enfant joue contre et non plus pour, il se place d’une façon ludique découvrant d’autres architectures, paysages, personnes, affutant son esprit puisqu’il est confronté à d’autres défis techniques.
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